Les débuts du sous-titre dans le cinéma muet
Le sous-titrage a fait son apparition dès la création du cinéma, à une époque où le son n'était pas encore synchronisé avec l'image. À l'ère des films muets, les sous-titres étaient bien plus qu'un simple moyen de traduction. Ils offraient aux spectateurs des éléments de contexte, des explications de scènes ou des dialogues entre personnages en faisant parti intégrante de l'intrigue.
Ces premiers sous-titres étaient appelés "intertitres" et plutôt que de courir en bas de l'écran comme nous le voyons aujourd'hui, ils étaient ajoutés entre deux scènes. Les auteurs et Les scénaristes devaient concilier l'art de la narration visuelle avec la nécessité de transmettre certaines informations par écrit. Ces intertitres étaient souvent élaborés avec soin, ornés de motifs artistiques et même parfois accompagnés de musique dans les salles de projection.
L'introduction du son synchronisé dans les années 1920, avec l'arrivée du "cinéma parlant", a progressivement rendu les intertitres obsolètes. Les dialogues permettant de comprendre l'intrigue du film, une description écrite de la scène devenait redondante. Cependant, ils ont ouvert les portes au travail du sous-titrage moderne, en particulier dans le domaine de la traduction. En effet, alors que le cinéma commençait à s'internationaliser, la nécessité de traduire les dialogues et les textes à l'écran est devenue de plus en plus évidente. Les intertitres ont donc évolué pour devenir des sous-titres, permettant aux films de traverser les frontières linguistiques en proposant des textes en version internationale.
Bien que les techniques et les technologies aient considérablement évolué depuis l'ère du cinéma muet, les principes de base du sous-titrage restent les mêmes. Il s'agit toujours de transmettre des informations essentielles à la compréhension du film ou du documentaire, que ce soit des dialogues, des éléments de contexte ou des descriptions de sons non verbaux. Tout comme les auteurs d'intertitres de l'époque du film muet, les cinéastes et les traducteurs d'aujourd'hui doivent jongler entre l'art de la narration visuelle et la nécessité de transmettre ces informations de manière claire et concise.